J'étais toujours le dernier de la classe !
- Êtes-vous déjà venu dans cet établissement ?
Non, c'est la première fois. Je ne connais pas du tout ce lycée.
- Vous ne saviez pas que votre père a été élève ici ?
Non, je savais qu'il avait été élève au lycée Pierre Emile Martin mais au centre ville de Bourges. Le lycée actuel n'existait pas.
- Que ressentez-vous aujourd'hui alors que le bas relief de votre grand-père est à nouveau exposé ici ?
Là, je suis impatient qu'il soit dévoilé ! Pour le moment, je ne vois que la toile rouge qui le recouvre mais je suis très curieux de le découvrir. J'ai toujours une grande admiration pour mon grand-père. Il est mort très jeune, je ne le connais qu'à travers les paroles de ma mère et ses oeuvres. C'est très agréable que ce qu'il a fait ressort des archives et que les gens apprécient la qualité de sa sculpture.
On savait qu'il avait réalisé ce buste mais on le pensait détruit pendant la seconde guerre mondiale. Cela nous redonne espoir pour les autres oeuvres dont nous n'avons pas retrouvé la trace. Peut-être qu'un beau jour elles ressortiront d'une cave, qui sait ?
- Quel souvenir gardez-vous de votre scolarité ?
Oh ! De très mauvais souvenirs. J'étais toujours le dernier de la classe. Je suis dislexique et je faisais des fautes d'orthographe invraisemblables. J'ai eu une chance inouïe, j'ai passé le Bac la seule année où on pouvait le passer à l'oral. Cela m'a permis de le décrocher grâce à mon talent de baratineur ! Ensuite, j'ai fait le service militaire puis une école d'ingénieur. Malgré une scolarité un peu pénible, je m'en suis bien sorti.
- Quels cours vous passionnaient et pourquoi ? À cause du thème ou de l'enseignant ?
J'aimais bien la littérature. J'ai eu un prof de français en 6ème/5ème qui nous a ouvert à la littérature et depuis je suis un grand amateur.
- Avez-vous gardé contact avec vos camarades de classe ?
Non, non. J'ai perdu le contact avec tous mes camarades de classe. À vrai dire, je n'ai pas vraiment envie de les retrouver car cette période n'est pas un bon souvenir pour moi.
- Êtes-vous déjà retourné dans les établissements de votre parcours scolaire ?
Malheureusement, à Bourges, ils ont rasé l'enclos des Jacobins, donc il ne reste plus rien. L'école d'ingénieur a déjà déménagé deux fois. Donc les racines ont disparu.
Crédit photo : Alexandra Rosina.