On ne voulait plus se quitter !
- Comment s'est déroulée votre recherche d'anciens camarades de classe ?
Difficilement !
Il n'y a pas d'association d'anciens élèves. Je suis allée à la mairie, à l'état civil. Mais ils n'ont pas le droit de communiquer les changements d'état civil aux particuliers. Comme j'ai gardé contact avec quelques amies depuis toutes ces années, j'ai fait marcher le bouche à oreille. On a passé une annonce dans le journal local mais pour ceux qui ne prennent pas le journal ou qui ont quitté la région, ce n'est pas visible. On a cherché également sur internet.
On aimerait tellement que tous les anciens élèves inscrits sur Trombi viennent aux retrouvailles. On a loué une grande salle dans ce but !
- Combien de temps cela vous a-t-il pris pour organiser cette réunion ?
Avec la recherche des camarades de classe, cela nous a pris plus d'une année. Même pour la deuxième édition, une année de travail est nécessaire car on cherche toujours les personnes manquantes.
- Était-ce difficile ?
Oui, surtout que les filles changent de nom en se mariant. L'inspection d'académie ne nous a pas aidé car elle ne garde pas d'archives comme les listes d'appel de l'époque.
Il a fallu retrouver les noms à partir des photos de classe que l'on avait conservées. Heureusement que ma mémoire ne me fait pas défaut ! Mais retrouver les noms et retrouver les personnes, c'est une autre paire de manches ! C'est plus facile pour les personnes qui sont restées dans la région. Nous avons tout de même retrouvé des personnes qui sont aujourd'hui en Normandie ou dans le Midi.
- Combien de personnes étaient nécessaires pour organiser l'événement ?
L'an passé, nous étions trois à organiser les retrouvailles et cette année, nous ne sommes que deux car la troisième personne travaille et nos recherches nous prennent beaucoup de temps.
- Êtes-vous retournées dans votre école ?
Non. Car l'école n'en est plus une ! Les bâtiments ont été réaménagés en logements.
Nous essayons de réunir toutes les écoles de Hayange, pas uniquement celle du Centre. Tout le monde se connaissait, du fait de l'activité sidérurgique. Donc on aimerait réunir les écoles de tous les quartiers d'Hayange, d'autant plus que c'était une école de filles, donc nous aimerions aussi convier les garçons qui étaient dans d'autres établissements. À un moment donné, les élèves des autres écoles étaient obligés de venir à Hayange centre car les écoles des autres quartiers ne faisaient que la maternelle et le CP après, il fallait venir à l'école du centre.
- Combien de personnes ont été invitées ?
L'an passé, nous avions envoyé une centaine d'invitations et 70 personnes ont répondu positivement. C'était un beau succès ! Ça a été une année d'efforts qui ont porté leurs fruits.
Cette année, nous allons envoyer encore plus d'invitations pour être, nous l'espérons, plus d'une centaine.
- Qu'avez-vous fait lors de vos retrouvailles ?
Nous avons demandé à chacune une participation financière. Avec cela, nous avons payé le restaurateur, le champagne, la décoration.
Nous avons décoré la salle du restaurant avec des photos des écoles, des fleurs, des bougies et une bonbonnière était offerte à chacune en souvenir de ces retrouvailles.
Nous avons engagé un DJ qui était super et qui a bien animé la soirée.
Pour cette année, nous gardons le même esprit festif avec en plus, la présence des garçons car à l'époque, l'école n'était pas mixte. D'ailleurs, l'école des garçons existe toujours mais a changé de nom. Nous pourrions aller à l'école mais les garçons sont difficiles à convaincre !
- Comment cela s'est-il déroulé ?
Cela s'est très bien passé. Tout le monde a dansé, chanté. C'était une belle soirée. Vers 4 heures du matin, tout le monde est reparti joyeux mais avec du mal. On ne voulait plus se quitter ! Il a fallu mettre tout le monde à la porte parce que le restaurateur avait demandé une dérogation sur les heures d'ouverture et nous avions déjà dépassé l'horaire !
- Quelque chose de spécial à ajouter ?
Je ne m'attendais pas à reconnaître tout le monde. Nous avions préparé une petite ardoise avec le nom de chacune. Nous devions donc remettre ces "badges" aux participantes pour nous identifier. Je me suis mise à la réception en espérant que ma mémoire ne me fasse pas défaut ! Et j'ai reconnu pas mal de monde, ce qui m'a beaucoup étonnée après toutes ces années.
Crédit photo : DR.