Retrouvailles des promotions 1960 à 1969 du LTE de Corbeil
- Qui a eu l'idée d'organiser ces retrouvailles ?
C'est parti de trombi.com. Nous étions trois ou quatre à nous être retrouvés sur le site. Chacun a mis sa spécialité au service de notre groupe. Par exemple M Doucet en bon webmaster a développé un super site avec plusieurs applications comme le Google groupe, la rubrique "où sont-ils ?" avec laquelle on peut localiser 124 anciens dans le monde, le blog, les photos d'hier et d'aujourd'hui (c'est vraiment très drôle et très émouvant de voir comme nous avons changés), les récits des réunions précédentes.
- Pourquoi vos réunions ne regroupent que les promotions 1960 à 1969 ?
Dans le lycée technique d'Etat de Corbeil, il y avait un internat. Nous avons donc passé quatre à cinq années au lycée 24h/24, ce qui a créé des liens très forts. Avec les copains retrouvés via Trombi, nous sommes partis de notre promotion (1961) plus cinq ans de lycée, ça nous amène à 1966. C'est pourquoi nous nous sommes cantonnés à cette période.
Les réunions précédentes se sont vraiment très bien déroulées dans un bel esprit de camaraderie. En plus, nous avons des camarades aux quatre coins du monde : un restaurateur à Oulan-Bator en Mongolie, un informaticien à Seattle aux Etats Unis, deux autres en Floride, un au Danemark. Nous avons également quelques personnalités parmi les anciens élèves, comme Bernard-Pierre Donnadieu, malheureusement disparu. On avait lancé un petit jeu sur le site avec des photos de Bernard-Pierre adolescent, et il fallait retrouver qui se cachait derrière ce visage juvénile. Alors, chacun va chercher ses photos dans son grenier et les met à disposition du groupe. Comme nous étions dans un lycée technique, il y avait aussi quelques productions de pièces diverses et variées. Ces publications de photos sont toujours l'occasion de redécouvrir des copains oubliés.
- Comment se déroule votre recherche d'anciens camarades ?
Principalement via Trombi (avec 44 anciens camarades de cette mouvance) et puis ça fait boule de neige. Un tel a gardé contact avec un autre et lui parle de l'amicale. Le bouche à
oreille fonctionne toujours très bien ! On cherche également via l'annuaire. On a des spécialistes de la recherche dans notre assemblée (rires). Ça se développe. Tout d'un coup, un nouveau arrive avec pleins de documents et puis il peut se passer longtemps avant qu'il y ait personne de nouveau. C'est toujours sympathique. Là, je suis en attente d'une réponse d'un gars à qui j'ai envoyé plusieurs mails, mais il ne semble pas y prêter attention. Peut-être sera-t-il notre prochain nouveau membre.
On a retrouvé une liste d'appel sur un vieux stencil à alcool qu'un camarade avait gardé, on ne sait comment. On a donc la liste des deux classes de terminale avec les noms et les adresses de chacun. Ça a été un document clé pour retrouver nos amis. Malheureusement, l'école n'a rien voulu nous transmettre pour la bonne raison qu'ils n'ont plus d'archives aussi anciennes. Et pourtant, on a bien participé au 50ème anniversaire du lycée. On avait écrit plusieurs articles pour témoigner de l'époque dans leur fascicule mais il n'y a pas eu de retour. Il faut dire qu'il n'y a pas d'association d'anciens élèves au sein du lycée. Notre amicale est totalement informelle et indépendante du lycée. On a quand même retrouvé nos anciens professeurs et notre surveillant général. Ils suivent un peu notre évolution. Malgré notre existence officieuse, le fils du directeur de l'époque qui était notre prof de dessin d'Art est maintenant un peintre établi nous envoie chaque année ses voeux sur un original de ses dessins. C'est sympa.
Le surveillant général qui était une terreur à l'époque est doux comme un agneau maintenant. On a passé de très bons moments grâce à lui lors de l'anniversaire du lycée. Il a été applaudi alors qu'à l'époque on avait une trouille bleue de ce grand gaillard qui foutait des claques à des élèves de 20 ans ! La légende disait que c'était un ancien para, tout ça parce qu'il avait la coupe en brosse et le physique de l'emploi ! Maintenant, quand on lui parle de ça, il ne reconnait pas avoir eu la main facile. Mais nous, nous en gardons un souvenir cuisant !
La dernière nouveauté du site, c'est la création d'un blog : la Corbeil(le) qui rit. On peut y publier les actualités de chacun. L'une d'entre nous fait du théâtre, donc elle annonce les représentations. C'est une occasion supplémentaire de se retrouver. La future rencontre est annoncée avec l'illustration d'un ancien. On peut y trouver pas mal d'archives, ou s'inscrire pour la prochaine sortie organisée.
- Combien de temps cela vous a-t-il pris pour organiser cette réunion ?
Nous sommes plusieurs à organiser les événements. Les trois premières retrouvailles ont été faites par un ancien camarade. Il a une propriété bien adaptée aux grandes rencontres dans le Loiret. L'un s'occupait de trouver l'hébergement, un autre de relancer les invités. On essaie de se répartir le travail ce que facilite le site des anciens du LTE de
Corbeil. Ça m'a quand même pris environ une cinquantaine d'heure pour l'édition 2011.
- Qu'allez-vous faire lors de ces retrouvailles ?
C'est une journée de retrouvailles. Celui qui nous reçoit a des dons d'animation. Il ressemble à Coluche physiquement, dans le verbe également. À chacune des rencontres que nous avons faite, ce n'était pas chez lui, mais il a vraiment mis l'ambiance. Il fait des animations surprises. Je pense que cette année, il est à domicile, il va mettre le paquet pour nous faire rire !
La première fois, nous avions un buffet campagnard très bien garni organisé par nos hôtes de la région de Nemours. L'année suivante, ce fut paella avec une immense poêle. La troisième année, ce fut un pique-nique canadien. Le principe : chacun apporte son repas mais aussi des spécialités à faire déguster à ses amis. ce fut très abondant et très copieux ! Nous renouvelons l'opération cette année. Je pense qu'il y aura des barbecues pour faire griller quelques mets. Je ne me fais pas de soucis car ils sont très bien organisés. Pour le couchage, notre ami qui est sur place s'occupe de réserver des chambres.
C'est toujours dans une ambiance très conviviale.
- Quelque chose de spécial à ajouter ? Sentiments ? Émotions ? Anecdotes ?
Le plaisir de retrouver des anciens camarades est toujours là. Il y a deux chose : bien sûr le passé qui nous a réuni, mais le plus important c'est l'amitié qui nous unit aujourd'hui. Le prétexte des anciens du lycée de Corbeil nous sert à faire vivre cette amitié entre nous. On suit avec passion le parcours de chacun. Certains ont été cabossés par la vie, d'autres plus chanceux avec de belles réussites, d'autres sont grands-parents avec un tas de petits-enfants.
Certains se retrouvent d'ailleurs en dehors de l'amicale. On a eu la visite de 3 couples d'anciens élèves qui sont venus nous voir en Suisse.
Nous même nous sommes allés en Bretagne chez un copain. Les portes s'ouvrent et on a tous du plaisir à s'accueillir mutuellement.
Dès qu'il y a une rencontre, on prend des photos et on les publie sur le blog.
En plus, il y a cette opportunité d'aller au théâtre des Champs Elysées, une fois par an, à Paris avec cette pièce où joue notre amie.
Mais des anecdotes, il y en a des tonnes. Par exemple, on a un montpelliérain qui devait partir pour un grand chantier à Djakarta. Quand il est arrivé là-bas, son directeur sur place lui dit "Attention, le superviseur de l'ensemble des travaux, c'est un type assez stricte. Vous devez prendre rendez-vous pour lui être présenté." Tout le monde avait la trouille de ce type qui coordonnait les chantiers de Djakarta. Georges arrive donc au rendez-vous et se retrouve nez à nez avec un ancien de l'internat. Ils se sont tombés dans les bras et Georges lui dit : "Et bien dis donc, ici tu as la réputation de faire chier tout le monde !". Le directeur qui était avec lui s'est décomposé sur place. Tout s'est très bien passé par la suite.
On a un de nos camarades qui ne vient pas à nos réunions, car il est très (trop) pris. Il était ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, puis directeur de l'aviation civile et des routes de France, maintenant il est directeur général de l'Institut Géographique National. On espère bien qu'il viendra nous rejoindre quand il sera à la retraite car il était très apprécié à l'internat.
On a ce gars d'Oulan-Bator qui tient le seul restaurant gastronomique français du pays. À chaque fois que des célébrités françaises vont à Oulan-Bator, elles viennent dans son établissement. Un copain de classe est d'ailleurs allé lui rendre visite en Mongolie.
On a aussi un ancien qui a vécu en Grèce et en Inde, qui était très porté sur l'Orient et ses mystères et qui est décédé l'an passé. C'est ça aussi la vie du groupe, il y a des joies et des peines.
Site de l'amicale :
http://homepage.mac.com/am_jpdoucet/PhotosCorbeil/index.html